Impression 3D Composite Markforged Eiger

Florent Marmillon : "Aller plus loin que du prototypage grâce à l'impression Composite"

Écrit par Matthieu le 12 novembre 2018
Matthieu

Matthieu est expert impression 3D chez Neofab et également rédacteur d'articles techniques pour notre blog où il livre les conseils et guides pour appréhender les technologies d'impression 3D.

Bonjour Florent et merci de nous accorder du temps pour discuter de l'impression composite. Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je suis Florent Marmillon, gérant de MECA FLO.

Mon entreprise est spécialisée dans l'usinage et la réalisation de pièce sur mesure.

 

Comment avez-vous découvert l'impression 3D ?

J'ai découvert l'impression 3D il y a 4 ou 5 ans avec une Ultimaker 2 que j'ai acheté via Makershop. Après avoir vu les avantages de l'impression 3D, j'ai depuis acquis plusieurs imprimantes.

 

Vous êtes maintenant un client Neofab. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous vous êtes tourné vers des solutions plus industrielles ?

Comme je l'ai dit, j'ai commencé avec une Ultimaker 2 il y a quelques années. J'ai assez vite atteint les limites de l'impression avec les matériaux dits "classiques" tels que le PLA et l'ABS. J'avais besoin d'imprimer des pièces avec de meilleures résistances mécaniques que celles offertes par le PLA ou l'ABS.

Je me suis donc renseigné sur l'impression 3D Métal, malheureusement à l'époque la solution d'impression métal n'était pas aussi aboutie qu'aujourd'hui. Je me suis rendu au salon "Industrie Paris" et j'ai découvert la Mark Two sur le stand de Neofab.

Après quelques tests d'impression, la décision a été rapidement prise. L'imprimante composite offre des résistances élevées quasi similaires à celles du métal à des coûts moins élevés.

 

Quels sont, selon vous, les avantages à posséder une imprimante 3D ?

L'imprimante 3D permet de gagner en rapidité et offre une plus grande liberté dans le processus de fabrication de pièce. Je reçois des demandes de pièces assez uniques que je ne pourrais pas usiner à cause de la géométrie des pièces par exemple, avec l'impression 3D on a très peu de contraintes.

 

Sur quel aspect pensez-vous tirer le plus profit de votre Mark Two ?

Avec la Mark two, je vais deux fois plus vite dans la fabrication de mes pièces. J'ai juste à lancer l'impression et après je suis libre. Cela me permet de concevoir d'autres pièces pendant que la Mark Two travaille. En plus avec le système de notifications, je suis averti dès que l'impression est finie. Je vis à côté de mon atelier donc même le week-end cela me permet de passer rapidement par l'atelier et lancer une nouvelle impression.

L'autre aspect important c'est que la Mark Two imprime des pièces très résistantes qui sont fonctionnelles pour l'industrie. On ne parle pas que de prototypage, il est possible d'imprimer des pièces qui subiront des contraintes élevées sans faiblir.

 

Quand on parle d'impression 3D, on catalogue assez rapidement vers le prototypage mais avec des imprimantes comme la Mark Two on peut faire beaucoup plus.

 

Webinaire Impression 3D Composite

 

Avez-vous un exemple de pièce imprimée sur la Mark Two à nous montrer ?

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Pour ces pièces, le plus compliqué a été de mettre au point le chariot qui embarque les capteurs à ultrason.

Les impressions sont tout aussi résistantes que les anciennes pièces en aluminium, mais bien plus faciles à fabriquer car j'ai pas besoin de les usiner.

Le fait de les imprimer en 3D avec sa fixation, m'a permis de gagner du temps pour la réalisation de l'ensemble.

Un support pour le capteur de température et le boitier de protection pour la partie électronique sera à monter directement sur les profils aluminium "Bosch".

 

Quelle est votre expérience avec Eiger, le logiciel d'impression développé par Markforged ?

C'est simple, je n'ai jamais loupé un print avec la Mark Two. Eiger est simple d'utilisation et permet de réaliser les personnalisations souhaitées (notamment pour choisir comment renforcer ces pièces avec les différentes fibres).

Avec Eiger, il n'y a pas de prise de tête avec les paramétrages, c'est pré-paramétré. Je n'ai plus qu'à me concentrer sur la géométrie de la pièce et les renforts en fibre que je veux ajouter. Le rendu est impeccable et la répétabilité est excellente : pas de buse bouchée, de warping ou autres défauts.

Avec d'autres imprimantes, j'ai l'impression qu'il faut être ingénieur ou plasturgiste pour régler les paramètres. Et le résultat n'est pas garanti !

J'utilise également Cura avec d'autres machines, pour info Cura offre deux niveaux de paramétrages "débutant" et "avancée". Ces deux niveaux ne m'apportent pas autant de satisfaction que l'ergonomie et les possibilités offertes par Eiger.

 

Considérez-vous votre Mark Two comme rentabilisée ?

Je l'ai que depuis environ un an donc non je la considère pas encore comme entièrement rentabilisée. Je vois cependant les avantages évidents que l'imprimante me fournie. Je suis d'ailleurs en train de réfléchir afin de ré-investir dans une imprimante Markforged dans un futur proche.

 

Quel est votre processus de fabrication de pièce avec la Mark Two ?

Tout d'abord j'étudie la pièce que l'on me demande d'imprimer. Il arrive qu'on me demande d'imprimer une pièce déjà existante, dans ce cas j'étudie les cotes de la pièce et je garde uniquement l'essentiel. J'essaye au maximum de simplifier les pièces en fonction de leur utilisation.

Ensuite je passe à la phase de CAO, pour ça j'utilise le logiciel "TopSolid". Je l'utilisais déjà pour l'usinage donc ça m'a paru évident de continuer avec le même logiciel. A l'époque ils n'avaient pas encore développé la partie impression 3D de leur logiciel, j'ai donc participé au développement de cette partie du logiciel en partenariat avec eux.

Une fois la phase de conception finie, j'importe le fichier dans Eiger. C'est ici que commence la phase de renfort en fibre. Comme la phase de conception, il est important de connaître l'usage finale de la pièce cela permet de renforcer intelligemment la pièce. La fibre de carbone permet d'augmenter fortement la résistance de mes pièces mais elle coûte également assez cher. Il est donc important de bien choisir les zones renforcées en fibre.

Quand les paramétrages dans Eiger sont finis, je peux lancer l'impression.

 

Mark Two

 

Comment Neofab vous accompagne et êtes-vous satisfait de votre accompagnement ?

J'ai déjà une bonne expérience dans l'impression 3D donc je pense avoir un profil assez autonome. A ce titre je n'ai pas souvent demandé d'aide à Neofab. Thomas, votre technicien industriel, m'a formé à l'utilisation de la Mark Two et Eiger et après je me suis débrouillé seul.

Je profite également de l'accompagnement Neofab grâce aux nouveaux contenus qui sortent régulièrement sur l'impression 3D industrielle.

 

Quels sont vos projets futurs dans l'impression 3D ?

Comme je l'ai évoqué un peu plus tôt, mon prochain projet sera l'impression métal. C'était mon projet initial et maintenant que les technologies d'impression métal sont abouties, je regarde de près ce qu'il se fait. J'avoue être intéressé par la Metal X de Markforged, la fiabilité de la Mark Two du même fabriquant me rassure beaucoup quand au choix d'une imprimante métal.

Il faut que je vienne la voir dans vos locaux au Mans !

 

Markforged vient de sortir son guide de conception pour l'impression composite. Ce guide complet de 15 pages vous permettra de concevoir des modèles 3D optimisés pour l'impression 3D composite.

 Design guide composite

 

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